Moi aussi, je me mets à l'écriture, et il paraît que ça marche bien.
Pour la petite histoire, il faut savoir que le projet que j'ai décidé d'élaborer n'était à l'origine que du récit, mais je me suis dit : "après tout, pourquoi pas, j'ai les moyens de le faire!"
Voici donc une petite chronique secondaire, qui narre un passage important dans l'Histoire (avec un grand H) de mon projet, et dévoile un personnage aussi invisible que précieux, car riche en intrigue...
"D’un seul regard, il balaya la côte, jonchée de cadavres et de particules métalliques. L’explosion de vie qui venait d’avoir lieu égrenait à présent le courage de ses troupes, qui combattaient sans relâche depuis des lunes. Il observa la scène avec le calme et la sagesse qui étaient dues à son rang.
Derrière la pile informe de chair, de sang et d’acier se tenait à présent une nouvelle armée, plus belle et plus forte que jamais ; une armée élevée sur des principes rudes qui ne craignait ni la vie, et encore moins la mort. Ce n’était désormais plus une question de survie, mais une nécessité de tuer l’autre, l’ombre qui se dressait. Il prit alors la décision qui allait briser son règne, mais qui forgerait sa légende. Il leva sa main au ciel et ordonna le repli immédiat, à la surprise générale. Il était partisan de cette guerre, alors il se devait de la terminer, seul…
Accompagné de Mornfeuld, il se laissa tomber de la falaise. Plus rien ne comptait maintenant que le nombre de ses victimes, et le nombre d’innocents qu’il sauverait ainsi. Ses premiers adversaires se ruèrent dans un fol élan d’espoir, aussitôt réduit à néant d’un simple tranchant de lame. Lui d’ordinaire si placide, se transformait dès lors en un monstre sanguinaire, qui se délectait du sang que lui procuraient les malheureux qu’il pourfendait.
Dix, vingt, cent…il avait perdu le fil depuis, et plus il tuait, plus il en venait, et plus il se régalait. Mais dans une once de lucidité, il prit tout de même la peine d’honorer la mémoire de ses opposants, et de saluer leur courage, inébranlable, presque fou.
Néanmoins, tout homme à ses faiblesses, et lui, dû à une force de l’âge maintenant dépassée, souffre d’une endurance à présent limitée. Il le sait, il le sent, et en temps que grand chevalier, il a besoin d’en avoir conscience, tout comme ceux qui le connaissent. Ces-derniers savent alors que c’est lorsqu’il est poussé dans ses derniers retranchements que cet homme est réellement dangereux.
Il leva alors son épée en croix, comme une prière adressée aux cieux, de vouloir recueillir les âmes de ces êtres, qui ont combattu de toutes leurs forces et leurs convictions.
Puis il l’abattit.
Pendant une seconde qui parut être une éternité, plus un souffle, plus un son ne se fit transparaître, jusqu’à ce qu’un bruit sourd se fasse entendre, suivi d’une onde de choc gigantesque qui emporta toute existence aux alentours.
La bataille était finie, et avec elle fut bâtie la légende de Demetrius Hunter Balred, l’homme qui écrasa plus de dix mille hommes à lui seul, avant de disparaître…
Alors que les vainqueurs exultaient, lui plongea doucement vers la lumière.
Et ensuite...plus rien."